Retrouvez tous les mois les impressions d'Ernest, lycéen français bénéficiant du programme Youth Exchange, qui va passer un an en Argentine, à Chilecito, Province de la Rioja, au pied de la Cordillère des Andes
Hola,
Dés mon départ j'étais partagé entre l'excitation d'une nouvelle expérience, et l'envie de revenir voir ma famille et mes amis. Dans l'avion, je ne pouvais rien faire d'autre que d'attendre la fin de mes 30 heures de voyage.
A mon arrivé à L'aéroport de Buenos Aires, j'étais complètement perdu, les vigiles et les marchands refusaient de parler anglais, aucune communication possible avec mon espagnol aussi bon que mon chinois. J'ai donc suivis comme un mouton la masse vers la sortie de l'aéroport. Après être passé au bureau de change j'ai pris un taxi vers un nouvel aéroport. Dés mon premier contact avec un argentin, le chauffeur du taxi, j'ai rapidement compris qu'ici le foot est la religion nationale. Messi est son prophète.
Atterrissage dans le cinquième et dernier aéroport de mon voyage, celui de la ville de la Rioja. J'ai remarqué tout de suite la différence de climat entre Buenos et celui de cette nouvelle région. Bien que l'on soit à la fin de l'hiver, a température avoisinne les 25 degrés, avec un ciel bleu à perte de vue.
A l'aéroport je rencontre enfin ma famille d'accueil, seul le père et le plus grand des trois frères étaient présents. Pendant les deux heures de voiture pour aller de La Rioja à Chelecito j'ai eu le plaisir de constater que tous deux possédaient un bon anglais. J'ai aussi pu remarqué que la région n'était finalement pas totalement désertique un large champ d'olivier s'étendait à gauche et à droite.
Le paysage, complètement différent de ce que j'avais eu l'occasion de voir jusqu'à présent, est magnifique : des montagne dans toutes les directions avec un désert de cactus au milieu. Au centre de cette étendue aride, se trouvent plusieurs villes telles que La Rioja ou Chelecito.
Malheureusement la pollution omniprésente gâche la magie de ce décor : poches plastiques, cartons, papiers, ferrailles, etc, garnissent les espaces libres des bords de routes.
La nouvelle maison est très agréable, tout comme le reste de la famille. Je partage une chambre avec le plus vieux de la fratrie qui partira pour l'Allemagne au mois de janvier. Les parents sont viticulteurs mais je n'ai toujours pas eu l'occasion de visiter leurs domaine. Ils ont toutefois beaucoup apprécié la bouteille de vin que papa avait choisi pour eux.
Trois jours après mon arrivé j'ai eu mon premier jour d'école.
La différence avec les écoles française est très frappante. Les élèves peuvent manger, écouter de la musique, se lever, se disputer, sans trop dérange "l'ordre" de la classe.
La relation avec les professeur, et autres adultes de l'établissement est bien plus qu'amical : tous les matins j'ai droit a des blagues et des bisous. Finalement les seules "contraintes" sont l'uniforme obligatoire, et une minute de silence deux fois par jour pour le lever de drapeaux (oui avec u "x" il y a celui de la région et le drapeau national), et à la fin de la journée.
Malgré les difficultés de communication, les autres élèves m'ont très vite intégré dans leur groupe. L'école a organisé comme à chaque fois à cette période de l'année "la semaine des étudiants" durant laquelle sont prévus divers jeux et activité (basket, danse, foot...). Cette semaine a était très profitable pour mon intégration.
De plus je suis inscrit dans l'un des deux clubs de rugby de la ville, et dans un cours de Tango auquel participent tous les autres students de Chelecito.
Je devrais dire "toutes les autres studentes" car il n'y a que des filles : une allemande, une danoise, une polonaise, une américaine et une française, qui est dans ma classe.
Un indien devrait arriver sous peut mais pour le moment il a des problèmes avec l'obtention de son visa.
Nous formons déjà un groupe formidable !
Malheureusement je vois très peu mes parents d'accueil car ils travaillent beaucoup. Du Rotary Club local, j'ai seulement pu rencontrer mon conseiller et la présidente des students, ce sont tous les deux des personnes très gentilles et très attentionnés.
Du côté de la nourriture il n'y a pas beaucoup de différences. Les argentins mangent beaucoup et il n'y a pas, ou très peu, de légumes à table. Ils sont aussi très friand de glaces, biscuits, et chips qu'ils mangent à toutes heure de la journée et en grande quantités.
J'ai pu goûter quelques spécialités du pays délicieuses, tel que les empanadas, le dulce de leche ou les fameux asados.
Toutefois la baguette française me manque particulièrement, surtout lorsque nous avons dégusté le foie gras ramené de France sur des Tucs !
Les sodas sont aussi très présents, a la cantine la seul boisson disponible est un jeu a base de concentrés.
Après trois semaine je suis capable d'avoir des bonnes conversations et de participer en classe, notamment en philo où j'ai réussi une intervention remarquée. Ce qui n'est pas le cas de tous les autres students qui parlent la plupart du temps anglais.
Je tiens particulièrement à vous remercier encore de m'avoir permis de vivre ce qui se présente comme une formidable expérience.
A très vite.
Ernest
ernest.le.blay@gmail.com
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