jeudi 5 décembre 2013

Si vous croyez encore au Père Noël...

Au Rotary International on ne parle ni politique, ni religion, on ne tient pas de propos racistes, on a aucun préjugé social. 

Bref on évite les sujets qui sont susceptibles de froisser les uns et les autres (comme le foot à Marseille, le cassoulet de Castelnaudary à Toulouse, le vin en Bourgogne, etc...)

Vous pensiez que les Rotariens étaient des affairistes capitalistes, un peu vieux et bedonnants ?

Et bien non.

Enfin si un peu, car même si ils sont animés par la même volonté de servir les autres, il y a toute sorte de gens parmi les 1,2 millions de rotariens

Il y a comme ça des trucs que l'on croit savoir et qui s'avèrent totalement faux.

Par exemple, le Père Noël : combien de fois n'ais-je entendu qu'il s'agissait d'une création de Coca-Cola.

Et bien non.

Si Sunblom avait choisi cette
pin-up comme Père Noël,
la magie de cette fête
aurait certainement perduré
chez tous les grands garçons.
En 1931, Haddon Sunblom, artiste américain plutôt spécialisé dans le dessin de pin-up, utilise effectivement le personnage de Saint Nicolas pour la firme Coca-Cola, qui cherchait alors une icône pour re-dynamiser ses ventes. 
Le succès de cette opération marketing fut tel qu'il occulta la genèse du bonhomme, bien plus ancien.

En remontant dans le temps, déj, en 1860, Thomas Nast utilisait un Saint Nicolas habillé de rouge dans ses illustrations pour le journal new-yorkais Harper's Illustrated Weeklyde, au moment de Noël.

Mais, il faut remonter au IIIème siècle pour en retrouver l'origine.

Saint Nicolas, également connu dans l'Antiquité sous le nom de Saint Nicolas de Myre, (270-345), Nico dans l'intimité, est le type à l'origine du mythe du Père Noël. 

Sa vie, comme beaucoup de celle de saints n'est pas super rigolote, je vous ferai donc grâce de sa biographie, mais sachez que contrairement à la représentation habituelle du Père Noël, il était un peu chauve, et surtout beaucoup plus mince, si bien que dans les orgies branchées de l'époque, déjà sensibles aux diktats de la mode, on parlaient déjà de la ligne de Myre. 
Mais pas que(ue).
Peut-être travaillait-il bien à l'école, et que sa maîtresse lui avait promis embonpoint, mais à l'époque, en Lycie, d'où il est originaire, la mode est plutôt à la famine.

Bref il était maigre comme un clou.
Aujourd'hui, Saint Nicoca-colas est donc un bon gros jovial, élevé au pop-corn et aux sodas.

Il est saint patron des Lorrains, des Russes, des Fribourgeois, des Ovillois (comme son nom l'indique ce sont les habitants de la ville de Houilles), des écoliers, des étudiants, des enseignants, des marins, des hommes et femmes souffrant de stérilité, des célibataires (mâles), des vitriers, des bouchers, des voyageurs, et c'est tout. 
En aucun cas des sodas ou des canettes. 

Mais ça fait du monde quand même.

Ses plus hauts faits de guerre sont : d'avoir ressuscité trois enfants transformés en petit salé par un boucher  adepte de nouvelle cuisine, sauvé des marins, dédommagé un père qui voulait prostituer ses trois filles.

Constatant l'efficacité de ce saint, il a été vénéré dans de nombreux pays, prenant des appellations (Santa Claus aux USA, Kleeschen au Luxembourg, Nico Sarklo en France, etc...) et des costumes divers : vestes et pantalons blanc, vert, ou même bleu en Russie, bottines à talonnettes en France.

Vous le voyez, même si les américains lui ont permis de développer son activité grâce à des manipulations génétiques permettant l'élaboration d'une race de rennes volants, ainsi que par l'exploitation d'enfants, déguisés en lutins pour détourner la Loi, ce bon vieux Père Noël n'a rien à voir avec Coca-Cola.

Encore un mythe qui fait pschitt.

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