Vide grenier des Pompiers Solidaires

Dès potron-minet, quelques rotariens du matin à Mérignac s'en furent;

Peu dépourvu en bibeloterie et autre drouilles, ils étalèrent sur table leurs trésors les plus purs.

Le grand Mamamouchi lui-même s'esbaudit de tant de fourbi d'un autre âge,

Où ski nautique et colifichets victimes du déballage

s'essayaient tout de même au bon voisinage.

Quand le soleil pointa finalement son auguste regard sur ce marché improvisé,
A ferrer le chaland chacun était fin prêt.

Il ne restait plus qu'à tenter d'appâter le badaud,
le faire bourse délier au plus tôt,
Ce qui n'était pas gagné d'avance, le serait au courant de la journée.

Si certains avaient échangé à propos de banc,
de feuilles mortes et de bons vivants,
D'autres n'en oubliaient pas de se restaurer d'huîtres,
Ou de nourritures spirituelles et d’épîtres.

Et si la journée ne saigna pas Crésus,
elle fut riche d’enseignement sur les puces.